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7ème dimanche A, homélie de frère Bartomeu

 Chers frères et sœurs, alors que nous allons commencer le carême, temps de conversion, nous avons entendu dans la lecture du livre des Lévites la parole du Seigneur à Moïse : « Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. »
Et qu’est-ce qui nous fera être saints, de la sainteté dont le Seigneur notre Dieu est saint ? Tout est résumé en : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Jésus reprendra ce commandement et dira qu’il est le second commandement, qu’il est semblable au premier : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit », et que « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » (Matthieu 22,36-40)
Comme en écho à cette parole du livre des Lévites, à la fin de la lecture de l’Évangile nous avons entendu que Jésus disait à ses disciples : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
« Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. » « Vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Nous voici invités à la sainteté et à la perfection de Dieu lui-même ! N’est-ce pas inouï et incroyable ?
Écoutons comment Jésus explique le « Tu aimeras ton prochain ». Il nous dit : « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. » Et encore : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. »
Ce sont des exigences qui nous semblent bien difficiles, voire impossibles. Mais si nous voulons être vraiment les fils de notre Père qui est aux cieux… écoutons ce que de notre Père nous disait le Psaume : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. »
En effet, si nous aimons ceux qui nous aiment, quelle récompense méritons-nous ? Et si nous ne saluons que nos frères, que faisons-nous d’extraordinaire ?
Voici, chers frères et sœurs, un programme à notre mesure pour le carême dans lequel nous allons entrer dans trois jours : nous exercer à être prêts à faire deux mille pas lorsque nous sommes réquisitionnés pour en faire mille, nous exercer à être attentifs à chaque occasion de faire deux mille pas… afin d’être vraiment les fils de notre Père qui est aux cieux.
Voici un chemin à parcourir, une course à poursuivre.