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4ème dimanche de Pâques-B, homélie de frère Bartomeu

Jean 10, 11-18

Chers frères et sœurs, au cœur du Temps Pascal – ce Jour de Pâques qui dure cinquante jours – nous entendons chaque année cet enseignement, propre à l’évangile selon saint Jean, où Jésus prend l’image du berger et des brebis pour dire le mystère de sa personne, réalité de notre foi qui nous dé-passe, qui transforme notre vie, que nous devons chercher à comprendre et à vivre toujours plus profondément. C’est pour cette raison que nous enten-dons ces pages de l’évangile selon saint Jean au cœur du Temps Pascal.
Nous nous souvenons de la parabole, où celui qui avait cent brebis et en avait perdu une avait abandonné les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui s’était perdue, et quand il la retrouva, il la prit sur ses épaules, tout joyeux et, de retour chez lui, il rassembla ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrou-vé ma brebis, celle qui était perdue !” (Lc 15,4-6)
Mais voici que le bon pasteur qu’est Jésus donne sa vie pour ses bre-bis. « Moi – nous dit-il – je suis le bon pasteur, qui donne sa vie pour ses bre-bis. » Et il ajoute : « Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie. » Mais il poursuit : « Je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau. » Et il conclut : « Voilà le com-mandement que j’ai reçu de mon Père. »
C’est ce que nous vivons en la célébration de Pâques. Il donne sa vie, pour la recevoir de nouveau, nul ne peut la lui enlever, il la donne de lui-même, et c’est pour cela que le Père l’aime. Il a le pouvoir de la donner et il a aussi le pouvoir de la recevoir à nouveau, et ceci c’est le commandement qu’il a reçu du Père. En une autre occasion il dira : « Il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. » (Jn 14,31)
Que la méditation de ces paroles de Jésus ne nous quitte plus. Elles ont le pouvoir de transformer notre vie. Dans ce donner sa vie pour nous, ses brebis, il y a l’amour du Père pour lui et de lui pour le Père. Le Père l’aime et lui il aime le Père, et c’est dans cet amour réciproque entre le Père et lui, qu’il donne sa vie pour ses brebis et qu’il la reçoit de nouveau dans la résur-rection.
Et il connait ses brebis et ses brebis le connaissent, comme le Père le connaît, et qu’il connaît le Père. Amour et connaissance se correspondent, s’identifient même : le Père l’aime et il aime le Père, le Père le connaît et il connaît le Père. Et nous-mêmes nous sommes dans cet amour et cette con-naissance parce qu’il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent, comme le Père le connaît, et qu’il connaît le Père.
Que cette nouvelle célébration du mystère pascal nous fasse entrer davantage dans cet amour, dans cette connaissance, dans cette vie. Nous les avons reçus au baptême et nous les recevons chaque fois que nous célébrons le mystère de la foi qu’est l’eucharistie. Ils nous font vivre dans notre vie de chaque jour.