Dear Brothers and Sisters,
« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » venons nous d’entendre Simon Pierre proclamer. Fils de Dieu, dans l’Évangile de Mathieu, d’autres personnages ont déjà utilisé ces mots. Le tentateur par deux fois au désert sous un mode interrogatif pour mettre Jésus à l’épreuve : « Si tu es Fils de Dieu » et les deux démoniaques de Gadara presque sous la forme d’un reproche: « Que nous veux-tu Fils de Dieu ? Es tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? ». Une autre fois alors que Jésus avait marché sur les eaux et calmé la tempête, les disciples qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui en disant : « Vraiment tu es Fils de Dieu ». Mais ils n’étaient attentifs qu’à la puissance et non à la personne. Les mots de Pierre, au contraire, sont à la fois une réponse à une question du Sauveur sur sa personne et une preuve de foi, cette foi qui est un don de Dieu. Le Seigneur avait appelé Pierre avec son frère alors qu’il était en train de pêcher dans la mer de Galilée, cette question qu’il lui pose ainsi qu’aux autres disciples : « Qui suis-je ? » est, pour Simon qui est le seul à répondre comme un deuxième appel. La réponse à cette question à savoir que le Fils de l’homme est le Christ, le Fils du Dieu Vivant, cette réponse qui est un don reçu du Père transforme Simon qui reçoit un nouveau nom et devient aussi Pierre. Il est le roc, lui cet homme fragile qui dans quelques lignes sera rabroué par le Christ, lui qui le reniera par 3 fois. Il est le roc sur lequel le Christ construira son Église. Car c’est bien le Christ et non Pierre qui construit l’Église. Le seul pilier de l’Église, c’est la foi en Jésus Christ, c’est la reconnaissance qu’il est le Fils du Dieu Vivant, le Christ venu pour sauver tous les hommes. Pierre n’a plus qu’à se laisser conduire par des chemins nouveaux. C’est ce que nous avons entendu dans la première lecture tirée des Actes des Apôtres. Si Pierre est libéré miraculeusement c’est parce que le monde a besoin de lui comme roc sur lequel le Christ construit l’Église.
C’est exactement la même histoire, le même lien avec la personne du Christ, la même foi que Paul raconte, décrit et proclame lorsqu’il écrit : « Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ». Pour Paul, il suffit d’attendre tout de Dieu. C’est lui qui donne la force de courir et c’est lui qui donne la récompense, à lui Paul, qui a commencé par persécuter les chrétiens avant que le Christ ne se manifeste à lui. C’est ce dont il témoigne : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi ».
Dear Brothers and Sisters,
Aujourd’hui, nous fêtons les deux colonnes de l’Église selon une expression traditionnelle. Ils sont colonnes parce que choisis, parce qu’appelés et parce qu’ayant répondu jusqu’au don de leur vie à cet appel.
Mais nous aussi chacun d’une manière unique, nous sommes appelés pour avoir notre place unique dans cette demeure universelle qu’est l’Église construite par le Christ. Pierre et Paul nous montrent le chemin et nous pouvons nous appuyer sur leur prière.
Père Abbé Vladimir