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19e dimanche du Temps Ordinaire

Chers frères et sœurs, chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie nous répétons : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. » Et cette confession de foi dit le cadre dans lequel s’inscrit notre vie de chrétiens : sauvés par la mort et la résurrection de Jésus Christ, désormais nous attendons sa venue dans la gloire.

Lorsque saint Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, nous transmet le témoignage le plus ancien de l’institution de l’Eucharistie, après avoir rapporté les paroles de Jésus : « Faites cela en mémoire de moi », il conclut : « Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11,23-26).

C’est ce que rappelle notre acclamation : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. »

Comment devons-nous traduire cela dans notre vie ? Dans l’évangile que nous venons d’entendre, Jésus disait à ses disciples : « Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. » Et encore : « tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Saint Benoît, dans sa Règle pour les moines, dit quelque chose qui nous aide à vivre comme des gens qui attendent leur maître et à nous tenir prêts. Il le dit aux moines, mais cela vaut pour nous tous : « Le Seigneur attend de nous que nous répondions chaque jour par nos œuvres à ses saintes leçons. S’il prolonge comme une trêve les jours de notre vie, c’est pour l’amendement de nos péchés, selon cette parole de l’Apôtre : “Ignores-tu que la patience de Dieu te convie à la pénitence ?” Car ce doux Seigneur affirme : “Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive.” » (RB Prologue, 35-38. Rm 2,4 – Ez 33,11)

L’image est parlante : les jours de notre vie comme une trêve, comme un temps où, chaque jour, nous pouvons nous reprendre, où, chaque jour, nous avons encore la possibilité de faire ce que nous voulions faire et que, dans notre faiblesse, nous n’avons pas encore fait.

« Sois sans crainte, petit troupeau – nous a dit Jésus – : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » Et pour nous rappeler notre responsabilité il concluait : « À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

Tant que nous vivons ces jours de trêve, tant que le Seigneur attend de nous que nous répondions chaque jour par nos œuvres à ses saintes leçons, vivons ce que nous disons chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. »

 

Fr Bartomeu

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