Dear Brothers and Sisters,
« À bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils ».
Cette nuit, nous contemplions cette Parole, enfant nouveau né ne sachant pas encore parler, couché dans une mangeoire.
Mais en ce jour de joie, nous célébrons une incroyable nouveauté. Nous n’avons plus seulement la voix des guetteurs dont parle le prophète Isaïe à écouter mais nous pouvons écouter le Verbe de Dieu, Celui qui était au commencement auprès de Dieu et par qui tout a été fait puisqu’il a pris la langue des hommes pour s’adresser à nous. Celui devant qui se prosternent tous les anges, celui qui est l’inaccessible Dieu, Celui qui nous a fait à son image s’adresse à nous dans la langue des hommes. « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire ». Cette gloire est dans la communication qu’il fait de lui-même. Le Dieu invisible s’adresse aux hommes ainsi qu’à des amis, il s’entretient avec eux pour les inviter et les admettre à partager sa propre vie. Comme le chante la liturgie, le mur de séparation est renversé. Le Verbe fait chair nous révèle la dignité de notre nature. Il manifeste que nous sommes fait à l’image de Dieu, une image que par sa venue dans le monde, le Christ, ce petit enfant emmailloté de langes vient restaurer. Si nous accueillons cette parole qui est vie et lumière, elle nous donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu. L’enfant de la mangeoire nous invite à renaître. Alors que commence l’année jubilaire, regardons avec les yeux de la foi. Le Christ, dans son amour des hommes, réalise en lui le début d’une création nouvelle et, par sa naissance, il nous ouvre à l’espérance. « Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, accomplit la purification des péchés ».
Le Verbe de Dieu a pris la langue des hommes, il a fait de nos mots une parole de Paix, qui annonce et fait venir la paix. Il a donné à notre langage une incomparable valeur. Pour le moment il est un enfant qui ne parle pas mais dans l’humilité de son silence, il nous enseigne. Lorsqu’il parlera, cette parole sera alors une Bonne Nouvelle, un Évangile puisque c’est ce que ce mot veut dire, nous annonçant la réconciliation et la communion.
Dear Brothers and Sisters,
Ayons pleine conscience de notre dignité et de celle de nos paroles. Qu’elles soient des paroles de jubilation, de réconciliation, de paix et de communion. Que nos paroles deviennent des prières et des supplications pour que la Paix et la fraternité des enfants de Dieu soient ce que tous les hommes recherchent puisque c’est ce que l’enfant de Bethléem est venu leur apporter.
Père Abbé Vladimir