nuit de Pâques

Chers Frères et Sœurs,
« Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau ». Et ce qu’elles vont découvrir va les plonger dans la perplexité. Il y a une évidence, c’est que le tombeau a été ouvert puisque la pierre a été roulée sur le côté et il y a un mystère, c’est que le tombeau est vide. Le corps qu’elles voulaient embaumer n’est plus là. C’est de ce mystère qui n’est pas encore compréhensible pour elles mais qui n’est pas sans signification que va naître la foi. Ce qui est important, ce n’est pas seulement ce que vont dire les deux hommes en habit éblouissant « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts », c’est ce qu’ils vont inviter les femmes dont Luc ne nous donne pas tout de suite le nom à faire : « Rappelez – vous ». Souvenez – vous, faîtes mémoire de ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée.
Le tombeau vide n’est pas un énigme incompréhensible, il est un mystère qui nous renvoie à tout ce que Jésus a dit et fait pour notre salut. La Résurrection est l’aboutissement du don de sa vie par Jésus sur la Croix lorsqu’il s’écria : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». En elle s’accomplissent aussi bien les Écritures que ce le Christ a annoncé pendant sa vie terrestre. C’est ce que Paul dit avoir transmis aux chrétiens de Corinthe : « Le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures ».
Nous venons d’entendre le même Paul nous dire dans la lettre aux Romains que par le baptême, nous sommes passés par la mort avec le Christ, pour vivre d’une vie nouvelle avec lui.
C’est cette vie nouvelle qui jaillit du tombeau que nous célébrons avec toute l’Église en cette nuit. Cette vie nouvelle est l’accomplissement du dessein de Dieu pour l’humanité. Au début de l’Évangile de Luc, l’ange du Seigneur était auprès des bergers pour expliquer ce qui s’était passé à Bethléem. Pour la fin deux messagers divins expliquent ce qui s’est passé au calvaire et comment de la mort jaillit la vie. À chaque fois, ils parlent de la Gloire de Dieu dont saint Irénée nous dit qu’elle est l’homme vivant et que la vie de l’homme, c’est la vision de Dieu à laquelle nous accédons par la résurrection. Cette vie nouvelle, accueillons la avec joie et avec confiance. En priant avec tous ceux qui vont être baptisés en cette nuit, accueillons dans la foi le mystère du tombeau vide, signe que la vie jaillit de la mort. C’est vrai pour le Christ mais c’est aussi vrai pour chacun d’entre nous si nous mettons nos pas dans ceux du Sauveur Ressuscité pour nous relever avec lui.

P. Abbé Vladimir

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