7e dimanche de Pâques – C — 1 juin 2025
Chers frères et sœurs, nous venons d’entendre la conclusion de la prière de Jésus à la fin des son dernier repas avec ses disciples. Dans l’évangile selon saint Jean tout de suite après cette prière commence le récit de sa passion que nous entendons lire le Vendredi Saint : « Ayant ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. » Nous pourrions dire que cette prière est comme le testament de Jésus, ce qu’il nous laisse de plus précieux pour notre vie. Ce qu’il laisse non seulement aux apôtres – « ceux qui sont là » – mais aussi à nous – « ceux qui, grâce à leur parole, avons cru en lui ».
Avant cette prière, au cours de ce repas, après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus leur avait dit : « Si je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. » Et dans son long entretien avec eux il avait dit : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Et voici que dans sa prière, en s’adressant au Père, il reprend en quelque sorte ce qu’il avait dit à ses disciples : nous laver les pieds les uns aux autres et nous aimer les uns aux autres, ce en quoi tous reconnaitront que nous sommes ses disciples devient sous forme de prière : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »
Il leur avait dit aussi : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. »
Et dans sa prière il dit : « je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes Un : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » Il nous disait comment nous devons vivre. Et dans sa prière il le demande pour nous au Père. Alors que la célébration de ces cinquante jours de Pâques approche de sa fin, nous avons là ce que nous devons vivre et l’assurance de pouvoir le vivre, non pas par nos propres forces mais par la prière de Jésus pour nous qui avons cru.
Dans la prière qui a ouvert cette liturgie nous demandions : « Sois favorable à nos supplications, Seigneur : nous croyons que le Sauveur du genre humain est auprès de toi dans la gloire ; puissions-nous éprouver qu’il demeure avec nous jusqu’à la fin du monde, comme lui-même l’a promis. »
Alors, pouvant éprouver qu’il demeure avec nous, nous nous laverons les pieds les uns aux autres, nous nous aimerons les uns aux autres, en ceci tous reconnaitront que nous sommes ses disciples, et l’amour dont le Père a aimé le Fils sera en nous et lui aussi sera en nous.
Frère Bartomeu