Communauté

Dès les origines du monachisme,

la vie monastique vécue en commun se réfère à la première communauté chrétienne de Jérusalem telle qu’elle est décrite dans le Nouveau Testament au livre des Actes des apôtres :

“La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme, et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens; au contraire, ils mettaient tout en commun.” Actes 4, 32

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Vie communautaire

La communauté se réunit sept fois par jour à l’église pour prier et écouter la Parole de Dieu, pour porter la vie et les soucis de l’humanité dans la prière.
En son Fils Jésus-Christ Dieu rejoint pleinement la nature humaine, notre prière est habitée et portée par sa présence et par la foi en sa plénitude de vie.

Activités

Les frères développent des activités pour subvenir à tous les besoins de la vie courante.
Viticulture, oliviers, liqueurs, un magasin de produits monastiques et une restauration à la journée sont leurs principaux apports financiers.

Le bénéfice de leur travail est mis en commun et sert aussi à aider d’autres communautés dans le besoin ou d’autres œuvres caritatives.

Le reste des activités regarde les besoins domestiques, la formation intellectuelle et l’entretien des bâtiments.

Une large place est donnée à l’accueil des personnes qui viennent se ressourcer sur l’île, soit par des séjours dans notre hôtellerie monastique, soit en visite à la journée, soit en organisant des sessions et séminaires.

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Notre rapport au monde

Choisie par saint Honorat au début du Vème siècle pour son caractère sauvage et retiré, l’île Saint-Honorat permet à ses habitants de préserver le silence propice à la prière et à l’intériorité. Pourtant, elle n’est qu’à quelques encablures de la Croisette.

Cette faible distance permet d’entrevoir l’exigence évangélique paradoxale de vivre dans le monde sans être « du monde ».

Il est important pour le moine d’être soutenu dans son effort de conversion chrétienne par une communauté-un chrétien isolé est un chrétien en danger-mais en retour la communauté en devient aussi plus forte pour affronter les défis d’une vie chrétienne au temps présent. 

Les moines sont solidaires de leurs contemporains par leur travail, manuel et intellectuel, par l’accueil qu’ils pratiquent et leur engagement dans des actions de solidarité. La prière de louange et d’intercession irrigue ces différents domaines d’activité et les relations que les moines entretiennent avec toutes les personnes rencontrées. Une certaine séparation du monde, nécessaire pour rencontrer Dieu dans la prière et la vie fraternelle, rend aussi possible un accueil franc à tous ceux qui ne partagent pas la vie de la communauté mais peuvent tirer un bénéfice d’entrer à son contact. Un moine du IVème siècle, Evagre, l’avait déjà exprimé dans une formule devenue célèbre :

« Est moine celui qui est séparé de tout pour être uni à tous. »