Saint Joseph

Chers frères et sœurs, « Joseph, l’époux de Marie, était un homme juste » dit l’Évangile. « Être juste », dans le langage de la Bible, veut dire être parfait devant Dieu.
« Noé fut un homme juste, parfait. Noé marchait avec Dieu » (Gn 6,9), lisons-nous dans le livre de la Genèse, au commencement des quatre chapitres que lui sont consacrés.
Saint Paul, dans la passage de la lettre aux Romains que nous avons entendu tout à l’heure, dit que c’est espérant contre toute espérance, qu’Abraham a cru : « Et voilà pourquoi il lui fut accordé d’être juste. »
Dans le Nouveau Testament cela est dit de Jean Baptiste : « Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint » (Mc 6,20). Et de ses parents Zacharie et Élisabeth nous lisons qu’ils « étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable » (Lc 1,6). Pareillement il est dit de Syméon que « c’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui » (Lc 2,25).
Joseph, donc, était lui aussi un homme juste. Et c’est parce qu’il était un homme juste, qu’il ne voulait pas dénoncer publiquement Marie son épouse et qu’il décida de la renvoyer en secret. Parce qu’il était juste, devant le mystère qui le dépassait, il voulait s’écarter discrètement.
Mais, voici qu’alors il reçoit la révélation que changera sa vie : « Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : “Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.” Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »
Il prit chez lui Marie, son épouse et au fils qu’elle enfanta, qui venait de l’Esprit Saint, c’est lui qui lui donna le nom de Jésus, nom qui – comme d’habitude dans l’Écriture – dit ce qu’il est : « c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Parce qu’il était un homme juste, il était humble, et parce qu’il était juste et humble, « à l’aube des temps nouveaux, Dieu lui a confié la garde des mystères du salut », comme disait la prière au commencement de cette liturgie.
Que Joseph, homme juste et humble à qui a été confiée la garde des mystères du salut, nous soutienne afin que nous veillions toujours, par notre manière de vivre, sur leur achèvement. Puissions-nous être justes et humbles nous aussi.

Frère Bartomeu

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