2ème dimanche – C

Chers frères et sœurs, après les célébrations solennelles de Noël et l’Épiphanie, nous avons repris le temps dit ordinaire. Cette année, les dimanches, nous entendrons la lecture de l’Évangile selon saint Luc. Mais avant de commencer dimanche prochain la lecture de cet Évangile, voici que, comme un dernier écho de la célébration de la manifestation de Jésus Christ, nous venons d’entendre la lecture de ce qui « fut le commencement des signes que Jésus accomplit », lorsqu’« il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui », comme nous a dit l’évangéliste Jean.
Et ce signe, qui fut le commencement des signes que Jésus accomplit, eut lieu lors de la célébration d’un mariage auquel avaient été invités la mère de Jésus et Jésus lui-même avec ses disciples.
Avant le récit de ce mariage, l’évangéliste nous avait raconté l’appel des premiers de ses disciples : André et son frère Simon, de Bethsaïde, come aussi Philippe et Nathanaël, celui qui avait en peu de considération les habitants de Nazareth.
Nous pouvons remarquer qu’on circule facilement en Galilée : Nazareth, Bethsaïde, Cana. Le contexte est tout ce qu’il peut y avoir de plus normal et humain. D’autre part, si c’est avec ses disciples que Jésus va à ce mariage, sa mère n’est pas pour autant loin de lui et c’est elle qui intervient la première pour lui dire : « Ils n’ont pas de vin ».
Et c’est ainsi qu’elle nous fait passer du niveau de la célébration d’un mariage à un autre niveau, comme nous le manifeste la réponse de Jésus : « Mon heure n’est pas encore venue. »
« Son heure » est une expression que nous trouvons dans cet Évangile selon saint Jean.« On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue » (Jn 7,30). Et encore : « Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue » (Jn 8,20). Jusqu’à ce que, « avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13,1).
Et voici que, devant la réponse réservée de Jésus : « Mon heure n’est pas encore venue », sa mère a cette parole qui – sous une apparence banale – a une signification théologique : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Et alors ce « commencement des signes que Jésus accomplit » devient une image de notre vie de chrétiens.
Quoi de plus normal – pourrait-on dire – que la célébration d’un mariage. Mais l’intervention de la mère de Jésus auprès de celui-ci pour lui dire : « Ils n’ont plus de vin » ; et auprès de nous pour nous dire : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le », place notre vie de chaque jour au niveau des « signes » qui manifestent sa gloire et font que « ses disciples crurent en lui. »
Si nous faisons « tout ce qu’il nous dira », l’eau de notre vie de tous les jours deviendra « le bon vin » servi à la fin du repas.

Frère Bartomeu

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